Le château Sainte Anne est un château fort qui a été construit sur un pic volcanique. On ne connaît pas sa date de construction, mais on sait, grâce à des manuscrits, qu’il existait déjà en 1010.
L’armorial de Guillaume Revel nous donne une représentation fidèle de ce château. Il était entouré de deux enceintes avec six tours sur la première enceinte. Le donjon carré était situé au sommet de la butte féodale (aujourd’hui il y a une chapelle construite postérieurement). La chapelle, à cette époque, était située dans la cour basse, c’est-à-dire entre les deux enceintes, en bas de la butte féodale.
Le château appartenait aux comtes de Forez, qui possédaient aussi les châteaux de Montbrison, Cleppé, Sury et bien d’autres. Ces châteaux leur servaient de résidence lors de leurs déplacements quand ils venaient recueillir les produits de leurs terres. Mais ils étaient principalement des fortifications de défense. Pendant la guerre de Cent ans, le château a été envahi en 1357 et en 1367 par des bandes de guerriers désoeuvrés (français et anglais), appelées aussi «les grandes compagnies».
Anne Dauphine est la dernière Comtesse de Forez. Mariée à Louis II, duc de Bourbon, elle est aussi Duchesse de Bourbon et Dame de Beaujeu. En 1372, son oncle maternel Jean II, comte de Forez, meurt sans enfant. Elle hérite du Comté de Forez. C’est une haute et puissante dame, de très haut rang. Elle a autorité sur des vassaux.
En se mariant avec Louis II, duc de Bourbon, Anne Dauphine apporte le comté de Forez, qui est ainsi absorbé par le Duché du Bourbonnais. Plus tard, à la suite de la «trahison» de Charles de Bourbon, connétable de France, pendant les guerres d’Italie, François 1er exile Charles de Bourbon et confisque tous ses domaines, y compris le Forez. C’est ainsi qu’à partir de 1536 le Forez est rattaché à la Couronne de France. François 1er, roi de France, devient aussi comte de Forez.
Au XVIe siècle, le château abandonné menace ruine. Malgré son état délabré, une chapelle est construite sur le haut de la butte, là où se trouvait le donjon. Le cardinal Richelieu (1585-1642), qui veut renforcer le pouvoir du roi contre les nobles, mais aussi réduire les coûts d'entretien des châteaux devenus inutiles à la défense des frontières, fait raser les châteaux forts, dont celui de Marcilly. La chapelle Sainte-Anne est épargnée. Le propriétaire des ruines du château fait construire au XVIe siècle une belle demeure, qui est aujourd’hui devenue l’auberge de la Césarde.
Au XIXe siècle, Hyppolite de Sauzéa, industriel et mécène stéphanois, achète le château et le fait restaurer de 1873 à 1883 en fonction de ses goûts personnels sans tenir compte de l’architecture médiévale. Il ne fait pas reconstruire le donjon. Il privilégie la façade qui donne sur la plaine du Forez. Il fait construire deux grosses tours cylindriques à la place des tours carrées du château médiéval. Il préfère ouvrir des baies avec de la brique au lieu de faire percer des meurtrières en pierre.
En 1877, le maréchal Mac-Mahon, président de la République, invité à Montbrison, est passé en train à
Marcilly-le-Pavé mais sans s’y arrêter. Les habitants avaient fait disposer, entre les deux grosses tours du château, une énorme banderole de bienvenue, visible de la plaine.
Le château n’est pas classé monument historique.
Au XXe siècle, le château fut légué aux Hospices civils de Saint-Etienne qui envisagèrent d’en faire une maison de convalescence. Le projet ne fut pas retenu car jugé trop onéreux.
En 1942, la Société des Geais, propriété de la famille Brun à Saint-Chamond, achète le château.
En 1968, une SCI (Société Civile Immobilière) est constituée : les 50 premières parts sont attribuées à la famille Brun (Société des Geais) et les 50 autres parts sont attribuées à 36 souscripteurs habitants de Marcilly.
En 1988, l’association Adamas, composée des porteurs de part et de bénévoles amis du château, est constituée pour sauvegarder et restaurer le château.
La Volerie du Forez
Depuis 1987, le château est loué à la Volerie du Forez, qui propose des spectacles d’animaux et des vols de rapaces.
Pierre Dégaret puis Stéphane Meyer, fauconniers, se sont succédés.